mercredi 2 septembre 2009

En tricycle couché Conlie <-> Le Bugue - Conclusions

Voilà, mon premier "grand" voyage en tricycle couché est terminé, il est temps d'en tirer des conclusions.

Quelques points à noter


Les différentes personnes auxquelles je me suis adressé pendant le voyage ont toutes été très agréables.
J'ai été très surpris d'être pris en photo.
J'ai souvent eu des appels de phares ou des coups de klaxon, mais à chaque fois c'était pour que je vois le coucou que me faisait le conducteur de la voiture.
Plusieurs personnes sont venues me poser des questions, la question qui revenait le plus souvent était au sujet de la visibilité sur la route.

A ce propos, les premières fois où j'ai utilisé le tricycle, j'avais peur mais je me suis vite aperçu que les voitures faisaient beaucoup plus attention à moi que lorsque je suis en vélo droit.
Elles ralentissent de loin (ce qui montre que je suis visible) et me laissent beaucoup de place quand elles doublent.
Lorsqu'il y a des obstacles sur la route et que je suis censé laisser la place au véhicule arrivant en face, on me laisse souvent passer. De même, lorsque je veux tourner à gauche, il arrive que les voitures venant en face me laissent passer.
Finalement, je me sens en sécurité, mais j'évite quand même les routes à grosse fréquentation.
J'apporte quand même un bémol, il existe un situation où je ne suis pas rassuré. Il s'agit des artères et des ronds points dans les villes, je ne me sens pas en sécurité, d'ailleurs à chaque fois que j'ai été dans une telle situation, un conducteur m'a crié quelque choses (je n'ai pas compris) par la fenêtre de sa voiture.

Je suis très content des chambres à air et des pneus fournis avec le tricycle, je n'ai eu aucune crevaison et la pression est bien conservée.

Problèmes physiques


Seulement deux problèmes à signaler. J'ai réussi à éviter les frottements des vêtements.

Le principal problème que j'ai rencontré est une perte de sensibilité au niveau des doigts de pieds.
J'ai constaté cette perte de sensibilité à la fin de la première semaine de voyage. Au début, je mettais ça sur le fait qu'en cas de grosse chaleur, les pieds sont parfois brulants et obligent à faire des pauses. Quelques semaines après, la sensibilité n'étant pas encore totalement revenue, je trouve que cela ressemble plutôt au syndrome du canal carpien mais au niveau du pied. Après en avoir discuté avec mon médecin, il semble que je sois sur la bonne piste.

L'autre problème concerne le soleil. Le tricycle couché est en gros une chaise longue avec des roues, c'est un peu comme si on passait sa journée à bronzer.
Malgré la crème indice 50, j'ai attrapé des coups de soleil. Peut-être que je l'ai mise un peu trop tard le premier jour. Au retour ma peau était habituée mais je sentais quand même le soleil frapper.

Conclusions


Il est important de bien préparer le chargement.
Suivant la répartition des masses, le tricyle peut être difficile à conduire, il suffit parfois de peu pour passer d'une conduite agréable à une conduite périlleuse, surtout dans les descentes.
Le rangement des différentes affaires doit être fait de façon à pouvoir tout remettre facilement en place de façon à ne pas perdre trop de temps le matin.
Il faut des sacoches solides, la couture d'une de mes sacoches a commencé à lâcher au cours de la première semaine.
Je pense acheter d'autres sacoches, certainement étanches, avec un plus grand volume pour le porte bagages. Je devrais aussi acheter des sacoches qui se mettent sur les côtés du siège pour remplacer mes baluchons.

Il faut que je trouve un système pour prendre des photos facilement. Actuellement c'est assez difficile parce que la direction du tricyle est très sensible, je dois toujours garder une main dessus, cela rend difficile la sortie de l'appareil, la prise de photo et le rangement.

Il faut que je puisse garder des aliments avec moi, actuellement, je suis obligé de faire les courses tous les soirs. Si je veux manger tranquillement le midi aussi.
Cela permettrait aussi d'avoir des réserves pour le dimanche et le lundi puisque beaucoup de commerçants sont fermés.

On trouve assez facilement des campings avec des places libres.
Pour les campings 3 étoiles, l'accueil était assuré jusqu'à 21h00, pour les campings municipaux, cela varie mais on doit de toutes façons pouvoir s'installer et payer le matin avant de partir.
On peut avoir à dévier de son parcours pour trouver un camping, cela peut être embêtant si on a un horaire à respecter.

Les vêtements lavés et essorés à la main n'ont pas le temps de sécher complètement pour le lendemain. Pour le bas du corps, on peut les enfiler quand même, ils sècheront vite mais pour le haut, il faut alterner.

Ma vitesse de déplacement était assez lente en raison du poids de mes bagages cumulé avec mon propre poids. L'idéal serait de perdre du poids avant le prochain voyage de façon à avancer plus vite et à moins sentir l'accumulation des côtes surtout que mes bagages seront encore plus lourds, j'emmènerai un livre et un cahier.

Je ne sais toujours pas quoi faire de mon casque.
Je ne l'ai pas mis, il est gênant à cause du repose tête, en revanche, dans certaines descentes je me dis qu'il aurait mieux fallu l'avoir.
En effet, j'ai des freins à disque sur le tricyle, ils freinent très bien mais provoquent du steering, à tel point que je prends les virages en freinant plus d'un côté que de l'autre en fonction du sens du virage. Cela devient dangereux lorsqu'on doit freiner en urgence à cause d'un trou dans la chaussée, le temps de bien équilibrer le freinage des deux côtés le tricycle louvoie, mouvement qui est accentué par le poids des bagages.

Préparer un itinéraire est assez difficile.
Je cherche à éviter les routes à grosse circulation, c'est parfois assez compliqué parce que les routes sont souvent prévues pour les voitures.
Si on prend des routes qui passent par des coins perdus pour éviter la circulation, on est confronté à des difficultés pour suivre l'itinéraire parce que les signalisations manquent parfois.
Vu la vitesse de déplacement, toute erreur peut faire perdre beaucoup de temps.

Je suis assez content de mon voyage, tout s'est bien passé.
Je sentais quand même le stress lors des premières journées de voyage, mais une fois habitué, je n'avais plus envie de m'arrêter.
L'idéal est quand même de ne pas avoir d'horaire à respecter de façon à pouvoir profiter au maximum du voyage. La prochaine fois j'essaierai de ne pas en avoir de façon à rester à certains endroits le temps de visiter ou flâner.
Au retour, je sentais la fatigue s'accumuler et je fus content d'arriver et de laisser le tricyle de côté.
Maintenant, je ressens à nouveau le besoin de partir. Je n'ai plus qu'à réfléchir au prochain voyage.

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