vendredi 24 juillet 2009

En tricycle couché de Conlie au Bugue - Etape 5/5

Lever 6h00 pour un départ vers 8h00.

A mon départ, la gérante prend une photo.

Je m'attends à une journée difficile parce que j'ai eu du mal à préparer un itinéraire qui évite la circulation. Je vais devoir passer par des petites routes repérées avec Google Earth en espérant qu'elles existent. En général les routes les plus petites dans une zone vallonnée sont les plus pentues.
La veille, j'ai pris de quoi manger sur le vélo parce que je m'attends à dépenser des calories dans la journée. Il me reste des légumes que j'essaie de bien accrocher sur le tricycle pour qu'ils ne souffrent pas trop des secousses.

Avant Trélissac tout se passe à peu près bien même si je n'ai pas toujours pu suivre les routes prévues, elles n'existaient pas toutes.
Juste avant Trélissac j'avais réussi à récupérer la trace GPS mais je l'ai à nouveau perdue.
Je me retrouve dans la ville sur une grosse artère, je ne suis vraiment pas rassuré.
A un moment un automobiliste me gueule quelque chose que je n'ai pas compris.
J'arrive à retrouver la trace GPS, mais je n'ai pas compris ce qu'il s'est passé, lorsque j'ai pris un tournant, la trace a été complètement déplacée.
Je suis dans une zone plus tranquille, je décide de m'arrêter et de regarder la carte.
Je suis à Boulazac, trop à l'ouest, il faut que j'aille à l'est pour passer l'autoroute à l'endroit prévu.
Je n'ai le choix qu'entre 3 routes, celle d'où je viens que je veux éviter à cause de la circulation, une qui mène à la nationale que je veux éviter, il me reste la troisième qui a l'air de bien monter.
Effectivement, je vais monter pendant quelques kilomètres mais je vais retomber sur ma trace GPS.
Je décide de la suivre consciencieusement car j'ai eu du mal à trouver la route qui me permettra de passer l'autoroute tout en m'éloignant de la circulation.
A un moment, j'arrive dans une énorme côte que j'ai bien du mal à monter, plus pentue, je ne passais pas.
Une fois la bascule faite, la route se rétrécie au fur et à mesure que je descends pour finalement se terminer en chemin de cailloux.
J'ai tellement eu de mal à monter la côte et à trouver la route que je décide de continuer.
Malheureusement le chemin commence à grimper et je suis obligé de descendre du tricycle car je patine.
Il ne me reste plus qu'à tirer ou pousser le tricycle.
Mais il est assez lourd et la direction m'empêche d'aller droit, j'ai vraiment beaucoup galéré.
J'ai quand même fini par m'en sortir mais il est hors de question que je passe par ici au retour.

une photo de la partie propre du chemin


Le reste du trajet va être plus simple même si parfois je ne vais pas pouvoir suivre le trace GPS et me trouver dans de sacrées côtes.



J'arrive par surprise au bugue, bien content.
Il me reste un morceau de ville à faire avant d'arriver au camping mais ça se passera bien.

Arrivée vers 16h00. Ouf je suis arrivé avant le mariage qui a lieu le lendemain.
Plus qu'à repasser les vêtements qui ont dû bien souffrir.

jeudi 23 juillet 2009

En tricycle couché de Conlie au Bugue - Etape 4/5

Pluie et orage dans la nuit.
lever 6h00 pour essayer de partir tôt.

Je n'ai pas peur sur la route avec le tricycle, en revanche, en ville, je suis beaucoup moins rassuré, j'appréhende un peu la traversée de la Rochefoucauld.
Finalement, la traversée de la ville se fait bien.

Pause à Montbron.



Je vais perdre du temps à Nontron et ça grimpe sérieusement, on est dans le Périgord.
Je vais enfin entendre la fameuse phrase lue sur les forums "fainéant", je n'ai pas bien entendu, je voulais parler au gars mais il était hors de ma vue à cause des bagages.
Non seulement, j'ai perdu du temps, mais en plus un orage a éclaté.
Bien que mes bagages soient enveloppés dans des sacs poubelle, je les couvre avec une bâche pour m'assurer de les garder au sec.
Je mets mon haut imperméable, je suis protégé de la pluie mais je mouille de l'intérieur à cause de la transpiration.
Il y a une longue côte à la sortie de la ville.
Je vais rouler une heure sous la pluie. Est ce là que mon compteur rend l'âme ?

En fin de journée, un autre orage arrive, juste à ce moment, je vois un camping, je m'arrête, la gérante me propose de m'abriter chez elle, heureusement parce que beaucoup d'eau est tombée d'un coup, c'est peut-être finalement là que mon compteur a rendu l'âme.

Je suis arrivé à Saint Pierre de Cole.


Il me reste encore des kilomètres à faire le lendemain.
Une superette est à côté du camping.
Le camping est vraiment agréable et les gérants sympathiques.

Prix du camping : 4 euros 20

mercredi 22 juillet 2009

En tricycle couché de Conlie au Bugue - Etape 3/5

Lever 6h30.
Il y a eu de la pluie et de l'orage dans la nuit, tant que c'est la nuit, ça va. La tente est bien étanche.

Normalement, c'est mon avant dernier jour de voyage. Il faut que j'essaie de rattraper mon retard et si possible prendre de l'avance. Comme la veille je vais mettre un temps fou à tout ranger, je prends le départ vers 8h30.

Petite pause à Sanxay.


Je vais encore souffrir du soleil. l'après-midi je suis obligé de faire des pauses régulièrement parce que mes pieds chauffent.

A un moment, je suis un peu perdu dans un village, je demande des renseignements à une charmante demoiselle, juste après, une femme qui m'a vu passer plusieurs fois me propose son aide.

L'heure commence à avancer et je n'ai pas vu beaucoup de campings sur ma route. Je n'ai pas trop envie de dévier de ma route pour en trouver un.
Je passe à Aunac et je vois un camping municipal, je décide de m'arrêter.

Le camping est un peu désert et à l'écart du village mais il est très agréable.
Personne à l'accueil (il faut attendre 20h30 pour payer) et les emplacements ne sont pas marqués, je m'installe.

Une fois la tente plantée et les affaires rangées dedans, je retourne dans le village en tricycle, j'avais repéré une épicerie en passant.

Comme d'habitude, douche, lavage du linge, dîner.

Je regarde mes cartes pour connaître la distance qu'il me reste à parcourir, il va certainement me falloir couper la dernière étape en deux.

Ce camping confirme ce que je pensais jusqu'à maintenant, je préfère les campings municipaux.

Tente installée, linge en train de sécher et repas en cours (la bière c'est exceptionnel).


Peut-être qu'avec une canne à pêche je n'aurai pas eu à faire les courses.


Prix du camping : 3 euros 50

mardi 21 juillet 2009

En tricycle couché de Conlie au Bugue - Etape 2/5

Lever, 6h30.
Je n'ai pu dormir que vers minuit et j'ai mal dormi.

Les vêtements lavés la veille ne sont pas secs, je vais mettre ceux du bas, c'est supportable et ils sècheront vite, en revanche pour le haut, j'en prends un sec.

Je vais mettre un temps fou pour tout ranger dans les sacoches et remballer la tente, je ne vais partir que vers 8h30.

Les paysages de cette journée ne sont pas les plus beaux à mon goût, de plus, je vais traverser une zone perdue avec peu d'indications, je vais être obligé d'utiliser un peu le GPS.

Je ne prends pas de photos, ce n'est pas très pratique. L'appareil photo est dans une sacoche ventrale, il faut que je le sorte, ensuite, il faut que je prenne la photo et que je range l'appareil, tout ça en gardant une main pour diriger le tricycle car il est sensible. Pour le prochain voyage, il faudra que je trouve une meilleure solution.

Vers 16h00, j'arrive à Thénezay, je demande à quelques personnes pour un camping mais personne ne sait, je vais dans un bar pour demander. La propriétaire va bien m'aider, il devrait y avoir un camping sur ma route à Chalandray (10 kilomètres à faire).
Je tente, et je tombe bien sur un camping.

Le camping est un peu loin de tout, je ne sors pas pour aller faire des courses, il me reste du thon et des tomates de la veille, les tomates on mal vécu le voyage.

Le camping est en forêt, il y a pas mal de place, je ne serai pas dérangé par un micro. Il est tenu par des anglais, les campeurs ont l'air étrangers pour la majorité. Il y a une piscine mais je n'ai pas de maillot.

Le soleil chauffe beaucoup et même avec la crème protection 50 renouvelée souvent, ma peau souffre.

Comme d'habitude, je prends une douche, lave mon linge à la main et mange avant de me coucher.
Chez moi, j'ai toujours du mal à dormir mais là me coucher à 21h00 ne me cause pas le moindre problème.

J'ai un tout petit peu de retard sur mon programme, je le rattraperai peut-être le lendemain.
Avec le tricycle chargé, je n'avance pas très vite, de plus la moindre erreur de trajet me fait vite perdre du temps.

prix du camping : 12 euros 45

lundi 20 juillet 2009

En tricycle couché de Conlie au Bugue - Etape 1/5

Départ prévu à 8h00.
Finalement, n'étant pas content de mon chargement, j'ai fait des aménagements et je ne pars qu'à 9h00 de Conlie.

Il fait beau, ça devrait être une bonne journée.
Sur le bord de la route, quelqu'un que je connais, salut au passage.

Pour l'instant, je suis sur des routes que je connais en vélo droit.
Pause à Loué pour dire bonjour à ma mère et son compagnon.
Vérification du compteur, 25 km, bizarre, je pensais en avoir fait 20 ...

Maintenant, c'est vraiment parti, direction Vallon, puis passage par une belle côte avant Pirmil, ça passe bien.

A Malicorne, je croise une femme avec son bébé enthousiasmée par le tricycle, coucou au bébé.

Après Malicorne, dans une côte montée à lente allure, je croise une femme à pied qui me parle.
Elle commence par me dire qu'elle trouvait qu'on ne me voyait pas beaucoup, ensuite, on discute un peu.
Elle pensait que les tricycles étaient pour les personnes handicapées.

Première pause pour manger quelques barres de céréales et boire.



Je veux rattraper mon retard du matin, du coup, je fait le minimum de pause.
L'après-midi je pense à me mettre de la crème pour me protéger du soleil (peut-être un peu tard).

J'arrive à Beaufort vers 16h00, l'heure de commencer à chercher un camping, je vois deux personnes en train de discuter, elle m'indiquent un camping sur ma route au Rosiers sur Loire.

J'arrive là bas vers 17h00, je choisi mon emplacement, monte la tente, mets tous mes bagages dedans et repars en tricycle faire des courses pour manger.
En attachant mon tricycle, un homme me parle, on discute un peu. Il trouve bizarre que j'attache mon tricycle, personne ne devrait le voler d'après lui.

Une fois revenu au camping le prend une douche et fais ma lessive (à la main avec un savon de Marseille).
Comme ce n'est pas toujours très pratique de tendre un fil à linge, je fais sécher mon linge en le posant sur la tente.


J'ai attrapé des coups de soleil ... Heureusement, je roule avec des vêtements longs.

J'ai fait le choix de ne pas emporter de livre à cause de la place, mais je le regrette maintenant, je n'ai pas grand chose à faire.

Je suis assez fatigué mais je me force à attendre une heure raisonnable avant de manger et de me coucher.

Tien, mon compteur indique trop de kilomètres, ah oui, j'ai oublié de changer le numéro du vélo.

Pour bien dormir, je mets des bouchons dans les oreilles, malheureusement, ma tente est à côté d'un barnum, et justement ce soir, une soirée loto est organisée et les numéros sont annoncés au micro.
Je ne pourrai pas dormir avant minuit, c'est décidé, au retour j'évite ce camping.

prix du camping : 15 euros

En tricycle couché de Conlie au Bugue - Préparation

Projet initial

Un couple d'amis se mariant au Bugue, j'ai décidé d'y aller en tricycle et d'y prendre quelques vacances sur place avec d'autres amis.
J'ai prévu un aller sur 1 semaine, deux semaines de vacances au Bugue et 1 semaine pour rentrer.
Si je rencontre des difficultés à l'aller, je peux rogner sur les vacances, de même, si j'ai des doutes pour le retour.

Projet réel

Je suis tombé malade juste avant le départ, je n'ai pas dû être malade comme ça depuis 15 ans. J'ai été cloué au lit, ce qui m'a forcé à décaler mon départ.
Finalement, je suis parti le lundi, pas super en forme et encore sous traitement antibiotique. Je n'avais plus que 5 jour au maximum pour faire le trajet.

Préparation

Trajet

Pour préparer le trajet, j'ai commencé par acheter les différentes cartes TOP 100 IGN qui me permettront de couvrir le trajet.
Finalement, je n'en utiliserai que 4 sur les 7 commandées :
040 Niort - Angoulême
048 Perigueux - Tulle
125 Angers - Laval
132 Cholet - Niort

Les couleurs des routes me sont très utiles pour connaitre la fréquentation et savoir par où ne pas passer.

Ensuite, pour préparer l'itinéraire, j'alterne entre les cartes, Google maps et Google earth.
J'essaie de prévoir des journées de 110 km. La dernière journée étant plus grande puisque le camping est déjà réservé.
Au final, j'obtiens un parcours sur 4 jours plutôt en arc de cercle.
La préparation de l'itinéraire est assez longue mais je préfère y passer du temps pour éviter les grosses villes et les routes fréquentées.

De façon à suivre ce parcours, je prépare des fiches plastifiées qui contiennent le maximum de détails.
Parfois, je suis obligé de passer par des coins assez perdus et les indications se font rares.
Pour palier ce problème, j'utilise mon GPS, le EDGE 205 de Garmin.

Le GPS n'est pas prévu pour suivre un itinéraire préparé à l'avance.
Je me suis fait un programme qui me permet de contourner ce problème, il me permet de convertir un fichier kml (de google earth) en un fichier qui simule la sauvegarde d'une trace du GPS et qui est importable par celui-ci.

Ces traces GPS sont plutôt destinées à m'aider en cas de doute, ne prenant pas le courant en camping, le GPS doit tenir tout le voyage et j'en aurai certainement besoin pour la dernière journée.

Partie 1 sur Google Maps
Partie 2 sur Google Maps
Partie 3 sur Google Maps
Partie 4 sur Google Maps


Aménagement du tricycle

Avant de faire ce voyage, j'en ai fait un premier qui m'a servi de test, il m'a mené de Conlie à Villepreux pour rendre visite à des amis. J'ai pu en tirer des conclusions.

Une des choses que je voulais, c'était emporter assez d'eau de façon à ne pas me soucier trop de mon ravitaillement au cours de la journée. Je voulais donc mettre 1 bouteille de 1,5 litre dans chaque sacoche. En comptant le bidon à l'avant, j'emporte presque 4 litres d'eau.

Pour le mariage et pour rester sur place, je devais aussi emporter plus de vêtements que lors de mon test. Je n'ai pas eu le temps d'acheter les sacoches de côté, mais je m'en suis inspiré pour charger le tricycle.
J'ai fait deux boudins avec mes vêtements, chaque boudin était constitué d'un T-Shirt bourré de vêtements et fermé au deux bouts.

Les sacoches étant assez petites, j'ajoute un panier au dessus qui permet notamment de contenir la tente. Avec de petits tendeurs j'y accroche aussi le matelas et le sac de couchage.
De gros tendeurs me permettent d'accrocher le tout et d'y ajouter d'autres choses.
Il faut faire attention à ne pas mettre de choses trop lourdes en hauteur sinon le tricycle devient désagréable à conduire.

Photo arrière du tricycle chargé.

Photo avant du tricycle chargé.